Composition chimique de la laine
Les caractéristiques intéressantes de la laine sont en bonne partie dues à sa composition chimique. On peut bien entendu tout faire avec elle sans rien y connaître en chimie… mais en savoir un peu plus, c’est bien aussi.
La fibre de laine est composée de molécules de kératine, une protéine, et ressemble aux cheveux ou poils humains. Les longues chaînes de molécules protéiques sont formées de fibrilles, regroupées en faisceaux fibreux qui constituent une masse cellulaire de forme conique. C’est cette structure qui donne à la laine sa très grande élasticité.
La fibre kératinique est de loin la plus complexe chimiquement, parmi toutes les fibres qui existent : elle contient 18 acides aminés et plusieurs types de liaisons chimiques telles que les liaisons
salines, hydrogènes, et disulfures. C’est donc une fibre amphotère (qui peut se combiner autant aux acides qu’aux bases, cela aura son importance en teinture). Son point isoélectrique se situe à un pH de 4.8, pH où les charges positives neutralisent les charges négatives.
En moyenne, la laine contient 50% de carbone, 24% d’oxygène, 16% d’azote, 7% d’hydrogène et 3% de soufre.
Physiquement, c’est une fibre constituée d’écailles, dont la forme, la quantité et la saillie varient selon la race du mouton. Ces écailles sont fondamentales pour le processus de feutrage, mais aussi pour la gestion de l’humidité, pour la réflection de la lumière (en teinture), le déperlant des textiles en laine, entre autres.
D’une manière générale, la laine est constituée de deux composantes séparées qui sont chimiquement distinctes : l’ortho et le para cortex. Ceux-ci s’enroulent en spirale l’un autour de l’autre (structure bilatérale). Les deux composantes réagissent différemment sous l’effet de la chaleur et de l’humidité : elles gonflent à des degrés différents, modifiant ainsi la forme de la fibre.
C’est cette structure bilatérale qui est responsable de la frisure de la fibre. Selon la fibre (la race), le ratio de ces deux composantes est différent et donne des types plus ou moins, voire non, frisés.
Source : www.celabor.be
Crédit photo : Ygaëlle Dupriez