Un projet durable et équitable

Dès 2012 -j’étais une des toutes premières dans ce secteur-, mes objectifs étaient :

  • Payer équitablement les éleveurs ovins pour la magnifique matière qu’offrent leurs brebis et pour tout le travail qu’il y a autour.
  • Proposer des produits de série, pour avoir des prix accessibles à un maximum de monde.
  • Prouver qu’il est possible de créer des produits de qualité avec nos laines. Il y avait en effet un gros sentiment de dévalorisation chez les éleveurs, dû entre autres à une chute vertigineuse du prix d’achat de la laine.
  • Essayer de recréer une petite filière, avec des entreprises et des compétences de proximité et en circuit court. Même si la proximité est parfois à 800 km puisque le secteur textile est furieusement délocalisé en Asie et que les entreprises résistantes sont devenues rares.
  • Démontrer à quel point la laine est magique, belle, utile, durable, solide… et qu’elle a de multiples qualités. (Tout savoir sur la laine)
  • Affirmer la traçabilité et la transparence comme des éléments très importants pour la relation avec les clients et pour la promotion d’un mode de consommation réellement plus durable.
  • Faire ma part des changements indispensables vers un monde plus juste, plus humain, plus respectueux de la terre.
Ygaëlle Dupriez fabrique des produits en laines locales belge et française
Des fils pour tricoter, crocheter, tisser, faire du macramé, artisanat ou industrie

Ma laine est achetée dans 4 élevages que je connais bien. Elle est ensuite lavée à Verviers, dans un des 4 derniers lavages de laine industriels d'Europe. Et puis, elle peut suivre 4 chemins différents, selon les produits. Tiens, ça fait beaucoup de 4 ;-).

Le fil

  • La laine lavée est filée dans une petite filature familiale française, la filature Terrade, dans le Limousin. Je récupère alors des fils en écheveaux ou en cônes.
  • J’ai 6 épaisseurs de fils, pour tricoter depuis la dentelle jusqu’aux aiguilles 10.
  • Je teins les écheveaux moi-même, dans une casserole de 200 litres, avec des colorants certifiés Gots, la plus haute certification bio du secteur textile.
  • Mes teintes sont nuancées, elles changent régulièrement puisque je fais des bains de +- 20 écheveaux et j’adore imaginer et découvrir toutes ces couleurs.
  • J’envoie les cônes au tricotage, dans de toutes petites entreprises, en Belgique ou en France. Je fais faire des chaussettes, des gants, des mitaines, des bonnets, des sacs, et bientôt des gilets.

Le feutre, le tissu et le rembourrage

Le feutre

  • La laine lavée est feutrée en grands rouleaux de 1,8m * 30m. Cette opération se fait en Allemagne, car aucune entreprise belge ou française ne peut faire ce travail pour l’instant.
  • Je vends alors le feutre au mètre, ou en produits finis : maniques, carpettes de bain, sacs isothermes, sacs à tambours, besaces, etc.
  • Je suis aussi entourée d’entreprises locales de couture et de broderie pour finaliser certains de ces objets.

Le tissu

  • La laine lavée est cardée, filée, tissée, teinte et foulonnée dans la même entreprise.
  • Et je propose de magnifiques tissus, avec un très beau tombé, en 100% laine. 
  • Ces opérations sont réalisées en Allemagne.
  • J’ai deux types de tissus (rasé et gratté) et 6 couleurs.

Le rembourrage et l’artisanat

  • Je garde une partie de la laine lavée pour la vendre pour le rembourrage et pour la carder sur ma grande cardeuse de 1896.
  • Les nappes cardées servent aux fileuses et feutrières, mais aussi pour le rembourrage de couettes et coussins et pour certains artistes.

J’espère que vous appréciez le sens de ma démarche et que vous aurez autant de plaisir avec mes produits que j’en ai à vous les proposer !

Ygaëlle Dupriez

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