
La mémoire comme semence : transmettre et réenchanter l’art de résister
19 octobre – 09:30 – 17:00
Une journée de formation pour donner une âme à nos combats socio-écologiques et de solidarité internationale animée par @Mohammed Taleb.
Cette journée nous invite à plonger dans les profondeurs de nos engagements, là où se nouent l’intime et le politique, l’individuel et le collectif.
Car comment construire une véritable transition socio-écologique sans irriguer nos gestes quotidiens d’une mémoire vivante ?
Qu’il s’agisse d’agriculture, d’art, d’éducation ou d’engagement social, nos actions ne puisent pas seulement leur force dans les drames qui saturent le présent, mais aussi dans l’héritage des luttes passées et leur capacité à se projeter vers l’avenir.
Nous explorerons ensemble cette alchimie mystérieuse qui transforme l’expérience en sagesse, le souvenir en espoir, l’histoire personnelle en récit collectif. Une journée pour comprendre que nos combats d’aujourd’hui ne surgissent pas du néant, mais s’enracinent dans une terre-monde nourrie par les résistances d’hier et les rêves de demain.
Matinée : L’art de transmettre et la fonction thérapeutique de la mémoire
Qu’est-ce donc que transmettre ?
Est-ce simplement faire passer un savoir d’une génération à l’autre, comme on se passe un témoin dans une course ?
Ou bien s’agit-il de quelque chose de plus subtil, de plus profond : l’art de faire naître chez l’autre une vision du monde, une éthique, une manière d’être au monde qui le transformera à son tour en passeur ?
Cette matinée interrogera les mystères de la transmission.
Pourquoi certains récits nous marquent-ils à vie quand d’autres glissent sur nous sans laisser de trace ?
Comment transmettre l’essentiel sans le dénaturer, comment insuffler l’espoir sans mentir sur la gravité de notre époque ?
Et pour qui transmettons-nous vraiment : pour nos enfants, pour nos contemporains égarés, ou pour cette âme du monde qui semble parfois s’éteindre ?
La mémoire n’est pas ce grenier poussiéreux où s’entassent les souvenirs morts. Elle est cette force vive qui cicatrise les blessures tout en gardant leur trace, cette alchimie qui transforme la souffrance en sagesse et l’échec en enseignement.
Face aux crises qui nous assaillent, elle devient notre plus précieuse alliée contre le défaitisme ambiant.
Car la mémoire est aussi une arme politique.
Elle préserve les récits de résistance que les pouvoirs dominants tentent d’effacer, elle nourrit cet imaginaire collectif sans lequel aucune transformation n’est possible.
Nous découvrirons comment les luttes sociales et écologistes d’hier éclairent nos combats d’aujourd’hui, et comment certains récits oubliés peuvent raviver la flamme de nos engagements.
Après-midi : Écrire sa vie avec la Nature vivante
L’après-midi nous mènera sur des chemins plus intimes, là où l’écologie et la quête de justice rencontrent l’écriture de soi.
Comment raconter sa vie quand la nature n’est plus un simple décor mais une protagoniste à part entière ?
Comment faire entendre la voix de cette forêt qui nous a vus grandir, de cette rivière qui a accompagné nos questionnements, de ce jardin qui a été le témoin silencieux de nos transformations ?
Nous explorerons cette forme émergente qu’est « l’autobiographie environnementale », où l’histoire personnelle s’entrelace avec celle du vivant.
À travers des exemples marquants, nous découvrirons comment certains auteurs ont su faire de la nature leur confidente, leur guide, leur source d’inspiration et de résilience.
La journée culminera dans un atelier pratique où chacun pourra expérimenter cette écriture de soi en dialogue avec la Nature vivante.
Car écrire son histoire avec la terre, c’est déjà un acte de résistance contre cette modernité capitaliste qui nous a coupés du vivant.
C’est aussi un geste de transmission : offrir aux autres le récit de nos métamorphoses, de nos réconciliations avec le monde vivant.
Nous apprendrons ensemble les techniques narratives, des outils, qui permettent de révéler ces liens subtils, ces correspondances secrètes entre nos vies intérieures et les cycles du vivant et de l’humanité.
Comment structurer ces récits porteurs de sens ?
Comment faire de son témoignage personnel un pont vers l’universel ?
L’écriture devient alors cet art de réenchanter notre rapport à la nature et de nourrir nos luttes collectives d’une poésie qui leur donne sens et beauté.
Cette Journée organisée par Coccinelles et compagnie sera animée par l’écrivain algérien Mohammed Taleb. Formateur en Éducation relative à l’Environnement, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’éducation environnementale, l’écologie dans les pays du Sud, l’histoire de la littérature. Il est aussi chercheur collaborateur au Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Plus d’informations sur ses écrits et ses activités de conférencier sur https://www.humanitesecologiques.eu/
19 octobre 2025 de 9h30 à 17h
Prix de la journée : 82€ (tarif réduit à 65€ pour les allocataires sociaux).
Chez Coccinelles et compagnie
4 rue St Hubert à 6730 Lahage
Belgique
Inscription via info@coccinellesetcompagnie.com

Inscription par mail à info@coccinellesetcompagnie.com